Comment augmenter sa foi et éviter qu'elle diminue - Cheikh 'Abdurrazzaq Al-Badr - Table des Matières

Vouer ses actes à Allah sincèrement (Al-Ikhlas)


Rappel : Le jeûne du jour d’Achûrâ’ (10 du mois al-Muharram) en cette année 1440



Au nom d'Allah 
le Clément le Miséricordieux

Parmi les innombrables sagesses d’Allah le Très-Haut, on peut citer le fait d’avoir accordé des mérites à certains lieux, et d’avoir attribué des saisons au cours desquelles le croyant voit les récompenses de ses actes d’adoration multipliées, et ses péchés pardonnés.
Ces saisons sont pour certaines très connues : le mois du Ramadan, le pèlerinage car ils font partie des piliers de l’islam. D’autres sont moins connues, car elles ne rentrent pas dans les obligations, comme c’est le cas pour le jeûne du jour de ‘Achûrâ’.

Cher frère, chère sœur, sois attentif(-ve) et ne délaisse aucune occasion de te rapprocher de ton Seigneur par tous les moyens que notre Prophète Muhammad – salla Allahu aleyhi wa sallam – nous a enseignés.


Quelle est la date du jour de ‘Achûrâ ?

Comme son nom l’indique, le jour de ‘Achûrâ’ correspond au 10ème jour, dans le mois al-Muharram, le 1er mois du calendrier islamique.

La nouvelle lune a été observée en France le lundi 10 Septembre 2018, donc, le 1er du mois al-Muharram 1440 correspond au mardi 11 Septembre 2018. (Voir communiqué de l'OMLF)

C'est le cas également en Arabie Saoudite () et dans un grand nombre de pays musulmans.

Ainsi, les deux jours de jeûne, les 9 et le 10 Muharram 1440 correspondent respectivement au mercredi 19 et jeudi 20 Septembre 2018.


Comment ce jeûne a-t-il été institué ?

Selon un hadith rapporté par ‘Aïcha – qu’Allah l’agrée, les gens de la tribu de Quraysh jeûnaient le jour de ‘Achûrâ’ à la Mecque avant l’avènement de l’islam (Al-Bukhârî et Muslim).

Puis, à son arrivée à Médine, le Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam – remarqua que les juifs jeûnaient ce jour ; il les interrogea à ce sujet et ils lui répondirent que c’était pour eux un jour de fête, car il correspond au jour où Allah a sauvé le prophète Moïse (Mûssâ) - aleyhis--Salam - et ses disciples, en lui ouvrant la mer et en noyant à sa suite Pharaon et ses soldats. 
Le Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam – ordonna donc aux musulmans de jeûner ce jour.

Ce jeûne resta obligatoire jusqu’à ce que fut prescrit le jeûne du Ramadan. Alors, le jeûne du Ramadan devint obligatoire et le jeûne de ‘Achûrâ’, facultatif.
Ibn ‘Umar – qu’Allah l’agrée – rapporte que le Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam - a dit : « … Celui qui veut, qu’il jeûne et celui qui veut, qu’il mange [en ce jour]. » (Al-Bukhârî et Muslim)


Quelle est la meilleure manière de jeûner ‘Ashoura ?

Jeûner le 9 et le 10 du mois est la meilleure manière – Incha’Allah – selon le hadith du Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam, rapporté par Ibn ‘Abbâs : « Si je suis encore vivant l’année prochaine, je jeûnerai le 9 (c’est-à-dire avec le 10). » Et le Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam – mourut avant cela.

Le Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam – a donc recommandé de jeûner le 9 (avec le 10), pour se différencier des juifs qui ne jeûnaient que le 10.

Nous suivons l'avis qui dit qu'il ne faut pas jeûner le 11, car la portion de hadith : « Différenciez-vous des juifs, jeûner un jour avant ou (dans une autre version, « et ») un jour après (en plus du jour de  ‘Achûrâ’) » n'est pas fiable.


La récompense du jeûne de ce jour

Selon le hadith d’Abû Qatâda, le Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam – a dit : « Ce jeûne efface les péchés de l’année précédente. » (Muslim)

Avec l’intention, on peut espérer en plus d’obtenir auprès d’Allah, la récompense :
– de faire revivre la Sunnah, en se conformant aux recommandations et à l’exemple du Prophète – salla Allahu aleyhi wa sallam ;
– d’apprendre et d’inviter les autres à pratiquer cette Sunnah… et ceci fait partie des meilleures actions.

Cher frère, chère sœur en islam, le croyant sincère et réfléchi est celui qui ne rate aucune occasion de se purifier et de faire le bien, car de la vie ici-bas, seules les bonnes actions resteront et compteront dans la balance, le jour du Jugement.


Et Allah est le Plus Savant et le salut et la prière sont sur le Prophète Muhammad, sur sa famille et sur ses Compagnons.

Traduit par Abou Younes, adapté de Zâd al-Ma’âd d’Ibn al-Qayyim – rahimahu Llah.

Le mérite des 10 premiers jours de Dhul-Hijjah et quelques règles concernant le sacrifice




Au nom d'Allah
 le Clément le Miséricordieux







Allah dit (traduction du sens des versets) : « Par l'Aube, et par les dix nuits. » [l’Aube, v. 1] et Ibn Kathîr - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Cela fait référence aux 10 (premiers) jours de Dhul-Hijjah.»
Allah a dit aussi : « … Et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés… » [Le Pèlerinage, v. 28] Ibn ‘Abbâs a dit à propos de l’explication de ce verset : « Ce sont les dix jours [de Dhul-Hijjah]. »
Ibn 'Abbâs a dit aussi : « Le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a dit : « Il n’y a pas d’œuvres meilleures [ou dans une autre version : plus aimées d’Allah] que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (càd. qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » Rapporté par Al-Bukhârî.

Ce qui est recommandé de faire pendant ces 10 jours

Il est recommandé de redoubler d’efforts dans les actes d’adoration en général comme la prière, le rappel d’Allah, les contacts avec la famille, les aumônes, le fait de recommander le bien et d’interdire le mal, selon ses possibilités.
Il existe des textes qui donnent des précisions sur des actes à faire en particulier :

1- Prononcer les formules de rappel : Dire « Allâhu Akbar » (Takbîr), « Lâ Ilâha Illallâh » (Tahlîl), « Al-Hamdu Lilâh» (Tahmîd), car selon le hadith d’Ibn ’Umar - qu’Allah l’agrée - le Prophète a dit : « Il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah - exalté soit-Il - et au cours desquels les oeuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours. Donc, dans cette période, répétez les formules « Allâhu Akbar », « Lâ Ilâha Illa'llâh », « Al-Hamdu Lilâh ». » Rapporté par At-Tabarânî dans Mu’jam ul-Kabîr.

L’imam Al-Bukhârî - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Ibn ‘Umar et Abû Hurayra - qu’Allah les agrée- allaient au marché pendant les 10 jours et ils répétaient « Allâhu Akbar » et les gens répétaient derrière eux." (chacun pour soi, car il n’existe aucune preuve qui prouve qu’il faut dire cette formule en groupe, d’une seule voix).

Une formule acceptée est :

« Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Lâ Ilâha ill Allâh...
Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, wa Lilâh il-Hamd. »

Et Ibn ‘Umar répétait le Takbîr à Mina pendant ces 10 jours, après les prières, au moment de se coucher, dans sa tente, dans ses assemblées et lors de ses promenades. Il est recommandé de dire le Takbîr à haute voix, selon ce qu’ont fait ‘Umar, son fils et Abû Hurayra.

2- Le jeûne :  certaines femmes du Prophète - salut et prière d’Allah sur lui - rapportent : « Le Prophète - paix et salut d’Allah sur lui- jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhul-Hijjah, le jour d’Achoura, et trois jours par mois. » Rapporté par l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î.

3- Le jeûne du jour d’Arafat (9ème jour de Dhul-Hijjah) : jeûner ce jour est une Sunna confirmée pour celui qui n’effectue pas le pèlerinage, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « J’espère la récompense d’Allah que ce jeûne efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir. » Rapporté par Muslim.

4- Le Hajj et la ‘Umra : Abû Hurayra rapporte du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - qu’il a dit : « Accomplir la ‘Umra efface les péchés entre cette ‘Umra et la dernière, et un Hajj accepté (d’Allah) n’a d’autre récompense que le paradis. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Quelques règles se rapportant au sacrifice

C’est une Sunna confirmé et il est détestable de la délaisser si l’on a les moyens de l’accomplir, selon le hadith d’Anas - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a sacrifié deux béliers cornus de couleur grisâtre ; il les égorgea lui-même en disant : « Bismillah w Allâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de ma part et de la part de tous ceux de ma communauté qui n’ont pas sacrifié. »

Si une personne a l’intention de sacrifier et qu’il rentre dans les 10 premiers jours de Dhul-Hijjah, il lui est interdit de se couper les cheveux, les ongles et la peau jusqu’à ce qu’il sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le Prophète a dit : « Lorsque vous entrez dans les 10 jours (de Dhul-Hijjah) et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles. »

Que faut-il sacrifier ?

La bête à sacrifier doit être soit un chameau ou une vache (à partager entre plusieurs personnes) soit un ovin selon la parole d’Allah (traduction du sens des versets) : « Pour qu’ils rappellent le nom d’Allah sur ce qu’Il leur a octroyés des bêtes de troupeaux. » [Le Pèlerinage, v. 34]

La condition pour que la bête soit bonne à sacrifier est qu’elle soit exempte de défauts apparents, selon la parole du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Quatre (défauts) font que le sacrifice n’est pas accepté : la bête borgne de manière apparente, la bête visiblement malade, la bête boiteuse de manière évidente et la bête maigre que l’on ne peut récupérer. » Rapporté par At-Tirmidhî.

Le moment propice pour égorger la bête

Le moment propice débute après la prière de l’Eid, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Celui qui égorge avant la prière a sacrifié pour lui-même, et celui qui égorge après la prière a parfait son sacrifice et a accompli la Sunna des musulmans. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Il est Sunna pour qui sait égorger, d’égorger sa bête soi-même en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de la part d’untel » (et il se nomme lui-même ou la personne qui lui a recommandé d’offrir ce sacrifice) car le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a égorgé un bélier en disant : « Bismillah w Allâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de ma part et de la part de tous ceux de ma communauté qui n’ont pas sacrifié. » Rapporté par Abû Dâwûd et At-Tirmidhî.

Il est recommandé à celui qui ne sait pas sacrifier de tout de même assister.

La répartition (de la viande) du sacrifice

Il est Sunna pour la personne qui sacrifie de manger une partie de la viande de la bête sacrifiée (et la première chose dont le Prophète mangeait le jour de l’Eid était le foie du mouton), d’en distribuer aux proches de la famille et aux voisins, et d’en faire aumône d’une partie aux pauvres.

Allah dit (traduction du sens des versets) : « Mangez-en et donnez-en à manger aux misérables, les pauvres... » [Le Pèlerinage, v. 28]
Certains Pieux Prédécesseurs (Salaf) aimaient à partager la viande en trois (sans que cela soit une obligation) : un tiers pour eux-mêmes, un tiers en cadeau et un tiers en aumône pour les pauvres. Et on ne donne pas à la personne qui a abattu la bête de cette viande comme salaire pour son travail.

Allah est le Plus Savant.



Partagez cet article car Allah dit : « Entraidez-vous au bon comportement et à la piété, et ne vous entraidez pas au péché et à l’inimité. » … Le Prophète Muhammad (Prière et salut sur lui) a dit : « Celui qui montre le chemin vers une bonne action, a la même récompense que celui qui la fait. » (Muslim, 4876)

VIDÉO : Présentation du Guide Illustré du Hajj et de la 'Umra




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BLOG : Discussion autour de l'Exégèse du verset 4 - sourate at-Tahrim

Assalam aleykum wa rahmatullahi wa barakatuh, 

Dans l'ouvrage "Comment Apprendre Sa Religion ?", page 20, l’exégèse du verset 4 de la sourate At-Tahrim a été traduite de la manière suivante.


  La traduction a suscité un questionnement puis une discussion sur Twitter, dont voici le résumé : 

===================

Notre Frère Ibn Said : Salem aleykoum pour ce livre comment avez-vous traduit le Coran ? Enfin les versets qui y figurent ?

Editions Anas : Waleykum assalam j'utilise en général la traduction du Complexe du roi Fahd en adaptant si besoin.

Notre frère Ibn Said : [a partagé le verset selon la traduction du Complexe du roi Fahad ci-dessus]

Editions Anas : [Apres vérification] En effet, les Tafasir notamment Ibn Saadi indiquent 'Saghat' -> 'Zaaghat': [la traduction pourrait donc être] "... car vos cœurs ont penché et dévié [du comportement qui convient]"

[J'ajoute ensuite] : Je demande au traducteur s'il s'est inspiré d'un Tafsir que je n'aurais peut-être pas trouvé. [Sinon] Ce sera corrigé ds la prochaine édition i.A.

Et voici la réponse du traducteur

Said Boumazza:

(1)
Pour ce qui est de la traduction du verset. je me suis basé sur la dernière édition de la traduction en français du complexe du Roi Fahd (préfacée par Cheikh Salih Ali Cheikh). 
Il s'agit d'une toute nouvelle mouture traduite par le Dr Mohammad Al-Mukhtar Ould Bah et revue par le Dr  Bello Mana.
Il ne s'agit pas de l'ancienne version basée sur celle de Muhammad Hamidullah.

(2)
S'il est vrai que la majorité des Tafasir indiquent que le terme "saghat qulubukuma" signifie "vos cœurs ont penché [vers ce que le prophète déteste]" ou "dévié [de ce qu'il convient]" comme tu l'as proposé, ...

(3)
... Il n'en reste pas moins qu'il existe un autre avis rapporté par Al-Qortobi, Ash-Shawkani mais également Al-Achqar qui donne le sens suivant : "C'est que vos cœurs ont penché vers le repentir".

Al-Qortobi, dans al-Jaami li-Ahkaam il-Qur'aan :  
"وقيل: فقد مالت قلوبكما إلى التوبة"


Ash-Shawkani, in Fath ul-Qadir 
وقيل المعنى: إن تتوبا إلى الله، فقد مالت قلوبكما إلى التوبة


[Muhammad Sulayman] Al-Achqar a fait le résumé du Tafsir de Chawkani (Zubdat At-Tafsir) et n'a gardé pour le verset en question que l’interprétation "C'est que vos cœurs ont penché vers le repentir"

  إن تتوبا إلى الله، فقد مالت قلوبكما إلى التوبة من التظاهر على النبي


(Conclusion)

"Pencher vers le repentir" et "Répondre à l'appel du repentir" étant des expressions proches, j'ai décidé de garder le choix de la traduction du complexe du Roi Fahd.

De plus, et cela n'engage que moi, je trouve que cette dernière interprétation est plus a même de couper court aux allégations des Rawafids, qui cherchent par tous les moyens a discréditer, vilipender, insulter et dénigrer les mères des croyants.

Enfin, ce choix est conforme à la politique des Editions Anas qui préconise d'opter pour la traduction du complexe du Roi Fahd à moins que le contexte impose de faire le choix d'une autre traduction.

Waffaqakallah

Wassalam Alaikum

==============================

Qu'Allah récompense le frère Ibn Said qui a soulevé la question, pour son souci des détails et sa volonté de chercher la vérité ;  nous remercions également Said pour sa réponse, convaincante et bien documentée.

Nous attirons le lecteur sur le fait que les Gens de la Sunna et du Groupe (Ahl us-Sunnah wal-Jama'ah) voue un grand respect aux mères des croyants, qu'Allah les agrée, et se distingue des Rawafids - qu'Allah les rabaisse - et il convient donc de choisir scrupuleusement les mots que l'on utilise quand on parle d'elles - qu'Allah les agrée. 

En tant qu’éditeur, nous tenons à dire que ce genre de questions nous remplit de joie, car nous constatons que les lecteurs sont attentifs et avides de savoir - qu'Allah nous augmente à tous notre motivation.
C'est la concrétisation de notre travail et cela nous encourage à  persévérer.

Qu'Allah nous donne à tous la motivation et l'engouement pour la science et nous en accorde davantage.
Et Allah est le Plus Savant.



Comment apprendre sa religion - 3 conférences de Cheikh Salih Al-Cheikh

« Étudier les sciences islamiques implique de se parer d’un grand nombre de nobles caractères. Cela nécessite également de se rappeler les principes fondamentaux sur lesquels se base le savoir religieux, le comportement que l’étudiant doit adopter, ainsi que la méthode à suivre dans l’étude des sciences religieuses… »
Cet ouvrage est une compilation de trois conférences que Cheikh Sâlih ibn cAbdul-cAzîz Âl ach-Cheikh a données en différentes occasions, dans lesquelles il partage avec nous des conseils précieux, en puisant dans ses connaissances et sa vaste expérience :
1- Les mérites de l’acquisition du savoir vont booster la motivation de l’étudiant et l’inciter à se mettre à pied d’œuvre.
2- La méthodologie de l’étude des sciences islamiques donne les instructions qui permettront à tout musulman ou musulmane d’étudier sa religion efficacement et de lui éviter de perdre son temps et son énergie.
3- Persévérer dans la quête du savoir est un ensemble de conseils utiles pour gérer sa motivation et perdurer sur le chemin de l’apprentissage de la science.

Il nous a semblé pertinent de regrouper ces trois conférences, car elles se complètent, lèvent les obstacles et donnent l’impu­l­sion nécessaire à tous ceux et celles qui s’engagent sur la route de la science.
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128 pages - couverture souple - 6,50 EUROS

Comment augmenter sa Foi et éviter qu'elle diminue - réédition 2017

Causes de la foi
Cheikh Abdurrazzâq Al-Badr dit : 
« Connaître ces causes ‑ celles de l’accrois­sement de la foi et de sa diminution - est d’une grande utilité. Cela est extrêmement bénéfique. Il est même indispensable d’en prendre connaissance et soin, que ce soit par le savoir ou la pratique. 
En effet, la foi est ce qui parfait l’homme, c’est le moyen qu’il a de parvenir au bonheur. Grâce à la foi, il s’élève en degrés dans cette vie et dans l’au-delà ; elle est la voie qui mène à tout bienfait présent ou futur. Or, celle-ci ne peut être obtenue, fortifiée et parfaite qu’en en connaissant les voies et les causes.
Il appartient donc au musulman soucieux de son âme et de son bonheur de s’efforcer de connaître ces causes, de méditer dessus puis de les mettre en pratique dans sa vie, afin que sa foi grandisse et que sa conviction se renforce. 
De même, il devra s’éloigner des causes de la diminution de la foi et s’en préserver afin d’échapper à ses conséquences fâcheuses et à sa triste fin. Celui qui parviendra à faire cela aura tout gagné.
Le grand savant Ibn Sacdî dit : « Le croyant qui est sur la voie de la réussite met constamment tout en œuvre afin d’atteindre deux objectifs :
·         le premier : parvenir à la foi véritable et à ses ramifications et la concrétiser en matière de connaissance, d’actes et de manière d’être.
·         le deuxième : tout mettre en œuvre pour repousser les tentations visibles ou cachées qui sont contraires à la foi, l’annulent ou la diminuent. 
De même, il doit remédier aux lacunes et à ce qu’il a osé commettre (concernant, respectivement, le premier et le deuxième élément) par le repentir sincère et en reprenant à temps le contrôle de la situation. »[1]

Ainsi, l’exposé que tu as sous les yeux, cher frère, explique et montre quelles sont les plus importantes causes de l’accroissement de la foi et de sa diminution. C’est, à l’origine, un chapitre de mon livre « De l’accroissement de la foi et de sa diminution et du statut légal de l’Istithnâ’[2] à son sujet. »




[1] Ibn Sacdî, At-Tawdhîh wa-l-Bayân li-Shajarat al-’Îmân (L’arbre de la foi expliqué en détails), p. 38.
[2] NdT : C’est-à-dire le fait de dire « Je suis croyant si Allah le veut (In Shâ’a Allah) ». 
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